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Dimanche 25 octobre 2020 - 17h50

Au vu de l’actualité, je ne résiste pas à l’envie de vous parler dès maintenant de l’évolution des métiers. Ça fait 8 jours que Montpellier est sous couvre-feu. Ça fait 7 mois que ce « connard de virus » - comme dirait Renaud - nous pourrit la vie. On en est aujourd’hui à plus de 34 000 morts en France. On ne sait pas quand on verra le bout du tunnel. Moi, je parie qu’on va se taper un reconfinement localisé avant Noël ! Bref, on navigue à vue.

Dès qu’on a été confiné, un nouveau mot est apparu : « télétravail ». Pour que les boites continuent de tourner, toutes celles qui le pouvaient ont demandé à leurs salariés de passer en télétravail. Alors, on se met d’accord tout de suite : tous les métiers ne peuvent pas passer en télétravail, difficile d’imaginer un boulanger, un menuisier, travailler à distance.

Trêve de plaisanterie, on s’est quand même rendu compte que ça pouvait fonctionner pour pas mal de métiers. Bien entendu, quand c’est imposé, c’est pas facile à vivre. De nombreux salariés expliquaient qu’ils n’aimaient pas bosser seuls chez eux, qu’ils avaient besoin de l’ambiance de bureau, d’échanger « en vrai » avec les autres membres de leur équipe.

Sans compter que, pendant le confinement, ceux qui avaient des enfants devaient jongler entre bosser à la maison et faire cours à la maison, c’est pas évident, bienvenue dans mon monde ! Faut rester zen, patient, se mettre au yoga…

En bref, ces salariés se sont pris de plein fouet ce que je vis depuis que je bosse en free-lance. Bon ok, en temps normal, Amélie est au collège. D’ailleurs, la première semaine de confinement, je l’ai plutôt mal vécue : tous ces gens qui envahissaient mon espace, je les regardais comme des intrus.

Puis, en plus, ils m’interrompaient tout le temps, « Qu’est-ce qu’on mange ? Je vais faire les courses, tu penses à quelque chose ? Tu peux m’aider à télécharger Zoom stp ? ». Il m’a fallu rester calme, très calme. Et me mettre dans la tête que cette situation pouvait durer et qu’il fallait que j’apprenne à composer. Finalement, tout s’est bien passé, on ne s’est même pas tapé dessus !

Toujours est-il que le confinement nous a tous poussés à nous adapter, car on n’avait pas le choix. Certains métiers se sont réinventés. Je pense par exemple aux restaurateurs durement touchés par la crise, et qui ont misé sur la livraison à domicile ou le click and collect.

Mais surtout, on a réalisé que l’on pouvait travailler autrement et que ça pouvait être sympa. Plus de route à faire, finis les bouchons et la peur d’être à la bourre. Le plus long trajet, c’était de la salle de bains au salon. Moins de réunions à rallonge où tout le monde s’écoute parler. Sur Zoom ou Teams, faut aller droit au but et apprendre à ne pas se couper la parole.

Une meilleure concentration, parce que quand on n’est pas perturbé par l’environnement, on est plus efficace. Pas de collègue pour faire une pause café ou pour raconter les derniers potins. Certaines entreprises en sont même arrivées à résilier le bail de leurs bureaux. Tout le monde en télétravail et, quand on doit se voir, la société loue des espaces pour une durée déterminée. Pas mal point de vue économies !

En résumé, on a appris très vite, on a vu que ça pouvait marcher, que ce n’est pas en adoptant ces nouvelles façons de vivre son métier qu’on allait se couper des relations humaines. Mais, il y a un mais. Dès qu’on a été déconfiné, on s’est précipité pour faire comme avant. Reprendre sa petite voiture pour aller au bureau, retrouver la machine à café, comme si tous ces repères étaient rassurants.

On a beaucoup appris, mais on n’a pas retenu grand chose.

Tag(s) : #Journal 2
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