1 Février 2024
Vendredi 18 décembre 2020 - 18h15
Le compagnonnage, ce n’est pas une secte, non, ils ne sacrifient pas de jeunes vierges lors de cérémonies secrètes ! Cependant, je peux comprendre que quelqu’un qui n’y connait rien soit un peu décontenancé la première fois qu’il rencontre un compagnon…
D’abord, ils ne s’appellent pas par leur prénom ou leur nom, mais par le nom de la province d’où ils viennent. Ensuite, il y a les « pays », ceux qui travaillent dans un atelier, et les « côteries », ceux qui travaillent sur les chantiers. C’est pas fini. Un jeune apprenti, c’est un « lapin », un patron un « singe », un compagnon qui a terminé son tour de France, un « ancien »…
Ce qui peut donner : « T’as pas vu le pays Courtais, le Manceau, il devait rencontrer les lapins ce soir, ah ces anciens, ils sont toujours en retard ! ».
Bref, après ce petit cours de langue étrangère, revenons-en à nos moutons. Les compagnons vivent, mangent et dorment métier. Après leur journée en entreprise, ils suivent les cours du soir. Rassurez-vous, ce ne sont pas les derniers pour faire la fête, ils adorent sortir, faut bien décompresser !
La main, l’outil, le geste, le savoir-faire, sont au coeur de tout ce qu’ils entreprennent. Ce sont en général de très bons professionnels, très convoités. Tout simplement parce qu’ils aiment leur métier et que c’est une denrée rare aujourd’hui.
Toutefois, un petit bémol : parfois peut-être, certains compagnons ne réussissent pas à faire la part des choses, font trop passer leur métier en premier, ont du mal à équilibrer vies privée et pro. Bon ok, je ne suis pas objective !
Mais j’étudie un spécimen dans son environnement depuis plus de 30 ans quand même, y’a pas que le boulot dans la vie !