8 Juin 2016
"Libre, libre, libre, je suis une femme libre !" Vous vous souvenez de Ségolène en 2007 ? Les imitateurs ne l'avaient pas ratée d'ailleurs. Moi aussi, je suis une femme libre, en tous cas, je le croyais. Libre d'entreprendre, de me lancer dans de nouveaux projets. Cette liberté, je la chéris chaque jour en me souvenant de mes années de salariat. Où j'ai vécu dans l'ombre, où il fallait penser comme les autres, ne pas faire de vagues...
Je suis libre aussi de m'exprimer et ce blog est ma tribune. J'adore ce terme de "free-lance" même si c'est de l'anglais, ça a tellement de sens. Mais la liberté a un prix. Et j'ai mis du temps à m'en rendre compte. Je ne peux pas m'exprimer librement si je représente une association. On va tout de suite faire l'amalgame. "Ce que Cécile dit, vu qu'elle appartient à TIPI, c'est ce que pense TIPI". J'en ai fait l'expérience avec le fameux article sur la FrenchTech. Alors, j'ai pris une décision qui n'a pas été facile : j'ai démissionné du collège solidaire de TIPI. Pourtant, j'étais là aux tout débuts, juillet 2014, première réunion, ça semble si loin tout ça. Mais au moins, je peux continuer à m'exprimer librement sans que mes propos n'aient de conséquences sur cette association.
Cet exemple est le plus flagrant. Mais il n'est pas le seul. Il y a d'autres mouvements, organisations, dans lesquels je suis identifiée. Il y a aussi l'assimilation par la simple présence, à des apéros, des soirées etc. J'ai compris que le prix de la liberté, c'est de n'appartenir à rien ni à personne. Aujourd'hui, je ne suis liée qu'à C'est au carré et EXTENDED. D'ailleurs, je fais souvent relire mes articles par Delphine !
J'ai retrouvé ma liberté. Et si le prix à payer, c'est de ne plus m'impliquer, je l'accepte. Je lâche prise, je me recentre sur l'essentiel : nos activités pros. Et si tout le reste n'était que du vent ? Je veux continuer à dénoncer, à penser autrement, à nager à contre-courant, à choquer parfois peut être, bref à m'exprimer...