20 Juillet 2023
Mercredi 15 juillet 2020 - 18h36
J’ai bien aimé les études en LEA. On ne faisait pas qu’apprendre des langues étrangères, on découvrait aussi des cultures différentes. Je ne me souviens plus si c’est grâce à un prof ou si c’est entre étudiants, qu’un beau jour on en est arrivé à la conclusion suivante : être bilingue, c’est impossible, tout simplement parce que notre cerveau ne peut pas penser en 2 langues, en 2 cultures simultanément. Même un enfant qui a grandi avec des parents de langues différentes n’est jamais totalement bilingue. Il y a toujours une langue qui prime sur l’autre.
C’est pourquoi, pour espérer se rapprocher au mieux d’une autre façon de penser, il faut sans cesse s’intéresser aux autres cultures, et pas seulement s’arrêter aux mots. D’ailleurs, la grammaire est certainement plus importante que le vocabulaire. Car elle reflète assez bien la façon de penser.
En résumé, il faut s’intéresser aux autres plus qu’à soi-même pour parler un autre langage et tenter de penser autrement.
Malgré ce constat, après l’échec au concours de l’école de journalisme, je ne m’imaginais pas aller en école de traducteur-interprète. Je ne sais pas trop pourquoi mais j’avais l’impression que, si je suivais cette voie, il allait me manquer quelque chose. J’ai donc cherché un cursus autour de l’univers de l’information. Et j’ai découvert la communication. Je n’y connaissais strictement rien. J’ai pris rendez-vous dans une école, le Cepreco, qui proposait plusieurs formations en communication, dont le métier de concepteur rédacteur publicitaire. J’ai rencontré le directeur qui m’a expliqué en quoi consistait la formation, le métier. Il a étudié mon dossier et m’a donné son accord pour intégrer l’école. Je n’avais pratiquement rien compris à ce qu’il m’avait raconté.
Mais je n’avais pas osé le lui dire par crainte de paraitre à côté de la plaque. J’avais 24 ans
et, dans un an, j’allais être conceptrice rédactrice publicitaire et je ne savais même pas ce que c’était. C’était mal barré…