C'est pas tout mais... J'ai un métier, moi ! Episode 6

Mardi 7 juillet 2020 - 18h40

C’est clair qu’il y a 30 ans, une fois que j’ai eu le Bac, je ne me suis pas posé de questions. C’était simple : il suffisait de se rendre à la fac de son choix avec son relevé de notes et un chèque. On faisait la queue et, quand c’était son tour, on disait bonjour à la dame et on lui précisait dans quoi on voulait s’inscrire. J’ai choisi LEA (Langues Etrangères Appliquées) mais j’aurais pu opter pour psycho ou histoire. Personne ne m’en aurait empêchée !

Mais pourquoi LEA, vous allez me dire ? Souvenez-vous : je vous ai raconté qu’au collège, j’avais décidé de devenir journaliste. Alors, dès cette époque-là, je me suis donné les moyens de mes ambitions. D’abord, j’ai identifié les écoles de journalisme les plus réputées en France. Puis je leur ai écrit pour qu’elles m’envoient des infos. J’ai ainsi découvert qu’elles étaient toutes accessibles sur concours, et la plupart avec au minimum un Bac + 2.

Qu’est-ce que j’allais faire après le Bac pendant au moins 2 ans ? Après réflexion, je me suis dit que j’irais là où j’aurais eu les meilleurs résultats. Et c’était en anglais et en espagnol. En plus, en faisant ce choix, ça me donnait une solution de secours. Si j’échouais au concours, je pouvais intégrer une école de traducteur-interprète et partir dans cette voie qui ne me déplaisait pas.

J’ai tenté le concours de l’école de journalisme de Lille une première fois, après mon DEUG, sans l’avoir préparé. Bien entendu, je me suis plantée. Ensuite, j’ai déménagé dans le Nord pour me rapprocher et j’ai potassé toute l’année pour le tenter une deuxième fois. Second et dernier ratage car on n’avait droit qu’à 2 chances. J’avais ma licence LEA en poche et mes illusions brisées. Qu’est-ce que j’allais bien pouvoir faire de ma vie ?