15 Février 2024
Mercredi 6 janvier 2021 - 19h11
Y’avait bien longtemps que je n’avais pas écrit sur les start up ! Oui, j’assume, c’est un peu obsessionnel chez moi. Mais bon, vous allez vite comprendre pourquoi. Quand j’écrivais hier, je regardais en même temps les infos qui titraient : « les petits patrons vont crever ». Oui, à cause de la crise économique liée au virus, des entreprises vont mettre la clé sous la porte. Certaines n’ont pas reçu les aides qu’on leur avait promises.
Pour d’autres, ce n’est pas suffisant. Pour rappel, le PGE peut atteindre jusqu’à 3 mois du chiffre d’affaires de l’année précédente… Autant dire, pas grand chose face aux centaines de milliers ou aux millions d’euros que peuvent lever les start up… D’ailleurs, vous avez entendu parler des start up depuis que la crise a débuté ?
Les investisseurs, business angels and co misent sur elles des sommes indécentes. Logique, c’est tendance, « bankable », la France veut devenir une start up nation !
Pendant ce temps-là, les entreprises dites « classiques » ne bénéficient pas de la même aura, et par conséquent, de la même trésorerie. Pourtant, ce sont ces entreprises qui entretiennent des savoir-faire et, par là même, font vivre les métiers. Dans une start up, ça parle rarement métier, on est plutôt axé produit, solution innovante.
Parfois, les gens de métier ne sont traités que comme de simples exécutants, un peu pris de haut par les CEO aux projets visionnaires. Je trouve ça fort regrettable. Tout d’abord parce que sans les gens de métier, les idées des start up ne pourraient pas se concrétiser. Ensuite parce que, dans le monde des start up, il y a beaucoup d’appelés mais peu d’élus. Une grande majorité ne passe pas le cap des 3 ans.
Et si, dans ce laps de temps, elles ont réussi à lever des fonds, tout cet argent sera parti en fumée. Alors que les entreprises « classiques », celles qui font passer le métier en priorité, s’inscrivent dans la durée. Et leur réussite se mesure bien souvent à leur ancienneté.
J’espère que cette crise va servir à quelque chose de positif, que nous allons prendre à nouveau conscience de l’importance des métiers, et que l’on va à nouveau les respecter. En bref, que l’on va revenir à l’essentiel…