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"We are FrenchTech" ?

"We are FrenchTech" ?

Cet article n'engage que moi. Voilà, ça c'est dit. Vous êtes sur C'est au carré, je m'exprime comme je veux, c'est mon espace de liberté. Cet article est un gros coup de gueule. Parce que quand ça s'accumule trop, faut que ça sorte. Et là, cette semaine, beaucoup de choses se sont accumulées. Ca a commencé à fond avec la trentaine de start-up parties à Las Vegas pour le CES (Consumer Electronic Show) et qui ont envahi les réseaux sociaux de posts, photos genre "j'y suis, je suis ravi et je rencontre plein de futurs clients et partenaires". Deuxième mise au point avant d'entrer dans le vif du sujet : je ne suis pas jalouse, je n'ai rien à faire à Las Vegas. D'abord parce que mes clients sont ici en région (quoique, nous y reviendrons plus tard...), ensuite parce que je n'ai pas le temps, je travaille pour répondre à ces mêmes clients et enfin parce que l'argent que je gagne, j'en ai besoin pour vivre.


Alors, au début, ça fait sourire tous ces selfies made in Las Vegas, mais quand il y en a trop, ça commence à bien faire. Et quand tout à coup, je vois "We are FrenchTech", là, c'est la goutte d'eau... Flash-back : janvier 2014, première conférence au sujet de la FrenchTech, je revois les 3 femmes qui ont porté l'idée et mobilisé l'écosystème. Je me souviens du premier poulailler où nous étions si nombreux. La FrenchTech, ça allait servir à quoi ? Mettre en lumière les initiatives des start-up pour accélérer leur développement grâce au dynamisme de tous les acteurs économiques dont une grande partie était représentée dès le début par les TPE et les indépendants. Par contre, je ne me souviens de pratiquement aucune des start-up présentes au CES. Normal, la plupart n'existait pas encore à l'époque. La FrenchTech, ça allait servir à qui ? A tout le monde, pas seulement aux start-up. L'idée étant que l'argent débloqué leur permette de se développer et par conséquent de faire travailler cet éco-système, ces TPE, ces indépendants qui avaient participé à leur mise en lumière. Là, quand je regarde les posts sur le CES, j'ai l'impression qu'ils la captent bien la lumière, mais qu'ils nous laissent complètement dans l'ombre...

 

La FrenchTech, ça allait servir à tout le monde,
pas seulement aux start-up...


Peut être qu'on aurait du faire une délégation nous aussi ? Vu que d'après la presse, ils ont rencontré là-bas des patrons de grands groupes français qu'ils n'auraient pas pu approcher ici. Je trouve ça aberrant ! Et quand on leur rappelle qu'ici en région, ils ont des ressources, des compétences à leur disposition, on nous répond qu'ils recherchent plutôt des clients et des investisseurs, j'ai juste envie de dire qu'avant d'aller courir les chercher à des milliers de kilomètres, ce serait peut être pas mal de faire marcher l'écosystème ici en région, non ? Donc l'argent de la FrenchTech sert à ça ? A financer les voyages, les salons pour une poignée de start-uppers ? Et nous, qui nous sommes investis dès les tout débuts, ne profitons de pratiquement aucune retombée ? Pour couronner le tout, j'ai reçu dans la semaine le magazine de la Métropole où tout un dossier est consacré à la FrenchTech. Ca ne parle que d'international, de programmes dédiés toujours aux start-up, ça met en lumière une start-up sur une double page... Pas un mot sur les TPE et les indépendants alors que l'association TIPI a été reçue par la Métropole, que notre existence est connue.


Ne serions-nous pas assez "bankables" ? Ou ça fait pas rêver des personnes qui bossent, qui se sont impliquées depuis 2 ans dans le mouvement sans compter leur temps ? Nous préfèrerait-on les paillettes de Las Vegas ? Pourtant ce n'est pas faute d'avoir sollicité la presse... Tout ce que j'aimerais, c'est un juste retour des choses, pas que pour moi, pour tous mes confrères et consoeurs, parce que sans nous, Montpellier ne serait pas devenue Métropole FrenchTech, sans nous TOUS, cette dynamique n'aurait pas porté ses fruits, ne l'oublions pas : "We are ALL FrenchTech" !
 

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V
Alors oui, je te suis et sur pas mal de points Cécile...<br /> <br /> Effectivement ces pluies de twits durant #CES2016 + autres posts too much qu'ils en semblaient programmés (pour certains) étaient fatigantes, voire hyper opportunistes.<br /> Travaillant hors réseaux j'avais fais le choix, par moments, de revenir à l'antique TSF...<br /> Mais la "Com. disponible", la fenêtre de tir opportune, c'est aussi le nerf de la guerre de beaucoup de startups...<br /> J'en veux pour preuve les concours répétitifs et certaines fois redondants qui leur sont proposés<br /> Et dont l'intérêt premier est la dotation en Com. (régionale, nationale ou autre, peu importe si elle est adaptée au marché), il ne faut pas se mentir...<br /> Gagner ces concours, bénéficier de ces fenêtres de tir, c'est pouvoir ré-attribuer un budget Com initial à autre chose comme : le commercial, la R&D, le Mkg, la machine à café ou le loyer, mais aussi les prestas externes confiées aux free-lance de l'éco-système.<br /> Et ça c'est bien.<br /> Ca permet aussi bien sûr de coller une image numérique et dans le coup (en terme d'innovation) aux groupes + tradis qui les organisent.. <br /> C'est de bonne guerre dans un monde de Com. non ? <br /> Après... savoir si c'est Frenchtech qui participe à payer tout ça ? <br /> Peut-être et sûrement car, si ma mémoire est bonne :<br /> Le deal de départ était :<br /> <br /> 1- Des millions d'€ (200?) pour l'accélération des SU locales via des accélérateurs (4 ou 5 prévus) qui les "réattribueraient" aux écosystèmes startups par leurs actions individuelles et leur accompagnement<br /> 2 - Un peu moins de millions d'€ (15?) pour la Com.et la visibilité Abroad<br /> Des fois c'est pas mal de faire des rappels ;)<br /> Alors merci Cécile pour tes écrits, c’est top!<br /> Continue, car We Are FrenchTech <br /> #CoreTeamFévrier2014<br /> PS : Quelqu'un serait-il en mesure de faire un rapide bilan, mais quand même précis, sur l'avancée du premier point ? Le financement de l’accélération ? Merci
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A
Y a quelqu’un qui m’a dit, un jour que l’économie sociale et solidaire, inclut principalement des entreprises qui s’imposent des principes de gouvernance démocratique et de réinvestissement des bénéficies en interne, sans distribuer de dividendes. Par ailleurs, ces entreprises tentent en priorité de répondre à des besoins fondamentaux que sont l'éducation, la santé, l'emploi et l'environnement.<br /> <br /> Y a quelqu’un d’autre qui m’a dit, un jour, les principales sociétés qui constituent l'économie collaborative ne répondent pas vraiment à ces principes, malgré une volonté (ou plutôt une communication) pour le faire croire. L'économie dite « collaborative » a souvent (et même principalement) pour but le profit. J’en veux pour preuve les plus populaires aujourd'hui, Airbnb, Uber et Blablacar. La finalité par exemple d'Airbnb n'est pas de mettre en relation un jeune Parisien et un jeune New-Yorkais. Sa finalité, c'est de gagner du fric. <br /> (Airbnb est d’ailleurs valorisée par le marché à un montant astronomique de 25 milliards de dollars).<br /> <br /> Y a enfin un autre quelqu’un qui m’a dit,, la French Tech c’est un label, une belle communication politique, portée par des indépendants. Ces entrepreneurs en herbe (pour certains), et confirmés (pour d’autre), espèrent trouver le moyen un jour de réaliser leurs projets.<br /> Alors certains s’investissent à fond dans ce mouvement, avec une tendre naïveté.<br /> Tous les éléments de langages sont de sortie : Écosystème, participatif, innovation, révolutionnaire, performant, nouvelle gamme, fonctionnalité, Made in France, jeunes pousses, Interface, collaboratif, dynamiser, personnalisé, j’en passe et des meilleurs.<br /> Un seul mot n’est pas employé, le profit. C’est un GROS MOT ? C’est tabou ? <br /> La finalité d’une entreprise qu’elle s’appelle TPE, PME, ou start-up, c’est quand même de faire du profit, non ????<br /> <br /> Donc l'argent de la FrenchTech sert à ça ? A financer les voyages, les salons pour une poignée de start-uppers ? à la question que tu poses j’ai peut-être la réponse Cécile.<br /> Je crois savoir que le « programme » French Tech est doté d’un budget global de 15 millions d’euros, (à vérifier). Une partie de cet argent est pour les entrepreneurs et investisseurs de la French Tech (implantés en France ou à l’étranger) à qui il est proposé de s’engager pour promouvoir à l’international la French Tech.<br /> Cet engagement se traduira par des opérations internationales dont la mise en œuvre sera confiée en règle générale à Business France, mais aussi, dans certains cas, à des acteurs privés (Clusters ?) souhaitant assurer l’organisation et qui pourront à ce titre prétendre à des subventions.<br /> Tu le dis toi-même, Cécile ton activité et tes clients se trouvent ici, alors effectivement je crois bien que la French Tech ne t’apporte pas grand-chose si ce n’est sur le plan amical et intellectuel en rencontrant des personnes super intelligentes, (comme tu vois j’ai toujours mon humour black).<br /> <br /> Comme un cri du cœur, je te cite « Parce que sans nous, Montpellier ne serait pas devenue Métropole FrenchTech, sans nous TOUS, cette dynamique n'aurait pas porté ses fruits, ne l'oublions pas »<br /> N’attends jamais rien de personne, car tu risques d’attendre longtemps. Et puis comme ça tu ne risques pas d’être déçu. Je parle en connaissance de cause !!!!<br /> Voilà Cécile ma modeste contribution au débat. Comme tu le dis au début ça n'engage que moi, et puis de temps en temps c’est bien de pouvoir remettre les points sur les i et les pendules fussent-elles numériques à l’heure. Bises <br /> <br /> PS : Moi ça me fait quand même plaisir de voir une « Start-up » comme Plussh que j’ai vu naitre et grandir à Cap Omega devenir petit à petit une « entreprise » qui rivalise avec Périscope et autre Meerkat qui elle commence déjà à décliner….
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