24 Août 2015
Ce grand cri du coeur a été poussé par Katia Vidic peu avant l’été. Ce moment particulier où les événements, les soirées se multiplient. Oui, comment on fait, nous les femmes entrepreneuses, pour participer à toutes ces rencontres, parfois plusieurs par semaine en ayant des enfants ? Désolée messieurs, ce n’est pas une question que vous vous posez souvent étant donné que quand l’occasion se présente, le problème ne se pose même pas. C’est madame qui prend le relais... Alors, chère Katia, j’ai envie de te répondre, que comme dans le boulot, c’est une histoire de réseau. Il y a celles qui peuvent compter sur leur famille : mère, soeur, belle-mère etc. Tant que ça reste un plaisir et pas une contrainte, c’est une des meilleures solutions. Il y en a d’autres qui s’organisent entre copines : tu sors, je garde tes enfants, je sors, je te confie les miens. Dans ce cas, il faut que ce soit équilibré pour que ça se passe bien. Bon, j’ai taquiné ces messieurs un peu plus tôt, il y en a qui arrivent à rentrer tôt pour nous laisser partir à l’heure, c’est vrai.
Mais quand comme moi, tes parents habitent à une heure de route, ta belle-famille encore plus loin, et que tu n’as ni frère ni soeur, la première solution n’est pas envisageable. Quand tu sais que tu ne pourras pas rendre la pareille à tes copines, la seconde solution tombe à l’eau. Quand ton mari est autant si ce n’est plus que toi, à fond dans son boulot, tu ne peux pas lui demander l’impossible. Alors, que te reste t’il ? Trouver une baby-sitter, et même mieux, plusieurs ! Là aussi, c’est une question de réseau. Si la première n’est pas dispo, tu demandes à la seconde. Chiara, Sylvie, Candice, Fanny, Sébastien, Estelle, Célia, Sophie, Isabelle, Lory et j’en oublie. Depuis bientôt 6 ans, j’ai du faire appel à plus de 10 baby-sitters. La plupart du temps, c’est un job d’étudiant, donc il y a du turn-over. J’en ai connu qu’il fallait prévenir à l’avance. Certaines qui avaient du mal à être à l’heure. D’autres qui étaient super réactives, je leur demandais le matin pour le soir même. Des très jeunes, des moins jeunes et même un garçon qui dépannait sa copine.
Bref, grâce à ce réseau que je me suis construit, j’ai toujours réussi à me rendre disponible. Mais le seul bémol, c’est que la liberté a un coût. On est en moyenne à 8 euros de l’heure. Faites le calcul pour une semaine un peu chargée où il y a 3 soirées durant lesquelles vous vous absentez 3 à 4 heures à chaque fois... Et encore, j’ai toujours eu la chance de tomber sur des baby-sitters qui m’inspiraient confiance. Hors de question de confier ma progéniture à des personnes avec qui je ne le sens pas. N’allez pas penser que je me plains, j’explique, c’est tout. C’est toute une organisation à mettre en place, c’est un budget à part entière.
Donc, vous voyez, quand on dit que les auto-entrepreneurs ne créent pas d’emploi, c’est faux, j’ai déjà fait bosser plus de 10 personnes !