Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Vie ma vie de free !

Vie ma vie de free !

J’aime ma vie de free-lance. Je n’en changerai pour rien au monde. Cet article n’est pas une plainte mais un constat. Et s’il peut servir à certains d’entre vous pour éviter de tomber dans le même écueil que moi, tant mieux ! Cet article, c’est une leçon que j’ai apprise récemment. Bien entendu, aucun nom ne sera cité, respect et discrétion avant tout. J’ai des clients fidèles, avec qui je travaille depuis des années. Je mets un point d’honneur à les satisfaire. Je réponds à leurs attentes le plus rapidement possible et si je ne peux pas tout de suite, je les informe et m’engage sur un délai. J’estime aussi qu’au fil du temps, ce n’est plus une simple relation client éphémère mais un véritable partenariat. Donc, quand mes clients rencontrent une problématique qui ne relève pas de mes compétences, je trouve une solution. Jamais les quelques vacances que je prends dans l’année ou les petits bobos qui me sont arrivés n’ont eu de conséquences sur mon travail. Je crois même qu’aucun client ne s’en est aperçu. Je les aime mes clients, je les chouchoute, je suis aux petits soins avec eux, je veux qu’ils se croient uniques. Et c’est peut être là que j’ai tort...

 

Comme chaque mois, je devais réaliser un dossier pour un client. Je lui demande quand il pourra me transmettre les éléments, la charge de travail pouvant être variable. Je sais que ce n’est pas toujours facile pour lui de réunir les informations. Mais le lundi arrive et il me transmet tout d’un coup, m’expliquant que ce doit être prêt avant la fin de la semaine (en sachant qu’il faut compter au moins 24 heures pour la validation et que ce travail s’effectue en 2 versions dont une sur un logiciel que je connais à peine mais dont j’ai proposé de m’occuper pour faire gagner du temps au client). Manque de bol, ce dossier-là représentait une gros volume de travail, rien ne pouvait être automatisé. Alors le lundi soir, je lui réponds pour lui expliquer que ça me parait juste, qu’il vaudrait mieux se laisser une marge de manoeuvre, que je ne peux pas mettre de côté tous mes dossiers sans m’attirer la foudre de mes autres clients. Ce à quoi il m’a répondu le lendemain matin qu’il n’était pas possible de reculer, que j’aurais peut être du mieux m’organiser. Alors j’ai tout laissé tomber et je n’ai travaillé que pour lui. Le mardi soir, la version 1 était prête. J’avais prévu de faire la version 2 le mercredi après-midi. Mais ça n’allait pas encore assez vite, elle a été réalisée en interne alors que j’avais averti. 

 

Le danger des habitudes...

 

Le jeudi matin, le dossier était validé et l’après-midi, il était prêt. Par conséquent, ce n’est même pas une semaine qu’on m’avait donnée, mais 3 jours. J’ai voulu proposer un rendez-vous pour que l’on se voit, qu’on discute de cette situation de vive voix depuis le temps qu’on travaille ensemble. Ce à quoi on m’a répondu qu’on verrait plus tard, à des moments plus stratégiques. Durant ces quelques jours, j’ai d’abord été en colère, puis déçue. Je me suis remise en question : avais-je fait quelque chose de travers ? Puis à bien y réfléchir, j’ai réalisé qu’en fait, j’en avais fait trop. J’avais donné des habitudes qui se retournaient contre moi. Quand on me demande de rédiger dans la journée, en général, je le fais. Mais la fois où je mets 2 jours, le client ne comprend plus. Depuis je suis très prudente, encore plus qu’avant. J’anticipe, je prévois et j’informe. Ca va beaucoup mieux. A un autre de mes fidèles clients pour qui je prépare une stratégie, j’ai écrit qu’il me fallait quelques jours de plus pour lui faire une proposition qui tienne la route. Et bien, il m’a répondu qu’il était tout à fait d’accord, qu’il fallait prendre son temps pour faire les choses correctement. 

 

Morale de l’histoire : parlons plus à nos clients, arrêtons de les surprotéger, n’hésitons pas à leur dire sur combien de projets on travaille en même temps. Oui, le free a aussi une vie !

Partager cet article
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
N
Bravo Cécile, c'est tellement vrai.
Répondre
C
merci Cécile... comme je crois me reconnaitre dans cette histoire ! Et du coup lorsque je suis cliente, je suis d'une exigence dingue. C'est là sans doute le revers de la médaille. Je me plie en 4 pour les clients, et lorsque je me trouve de l'autre côté du miroir, j'ai du mal à admettre qu'on ne fasse pas de même. Mais... je me soigne ;-)
Répondre
L
Merci pour ce partage d'expérience.<br /> J'adhère complètement à ce point de vue ; et le client lui-même, la plupart du temps, aime la transparence et comprendre les conditions qu'on lui propose.<br /> Oui, la free à aussi une vie, et un planning professionnel à organiser.Travailler comme indépendant c'est pouvoir associer des plannings de clients differents ; mais pour le client qui fait appel à un indépendant c'est aussi accepter de son côté que le free-lance n'est pas son salarié, à disposition immédiate, mais bien un prestataire qui doit intégrer cette prestation au milieu d'autres missions. Et j'ajouterai également que pour le client, loin d'être négative, cette transparence peut même s'avérer rassurante pour lui : ce prestataire est demandé, donc certainement signe de qualité reconnue, et moins de risque de suspicion de salariat déguisé.
Répondre
C
Bonjour Laurence et merci pour ton commentaire. Tu as bien résumé ce que j'ai ressenti : avoir l'impression d'être tout d'un coup redevenue salariée ! Oui il faut jouer la transparence et ainsi démontrer nos compétences.