10 Octobre 2012
Musique...
Cet article, il y a longtemps que je souhaitais l'écrire. Mais je n'y arrivais pas. Je cherchais la musique des mots et ne la trouvais pas. Je voulais une musique qui rythme mes idées, qui les illustre comme une photo illustre les pensées. Alors, j'ai sollicité mes amis sur les réseaux en leur soumettant plusieurs titres et en leur demandant ce qu'ils évoquaient pour eux, ce à quoi ça les renvoyait. C'est Delphine Sauret qui m'a confortée dans le choix de "Face à la mer".
Mais je m'égare, ça c'est le côté anecdotique ! Pourquoi j'ai voulu écrire cet article ? Pour raconter mon histoire, une histoire qui n'est pas qu'à moi. Je ne me prends pas pour le centre du monde, loin de là ! C'est l'histoire que vivent tous ceux qui se lèvent le matin avec des rêves pleins la tête. Cet article, je vous le dédie. Et je pense tout particulièrement à certains qui démarrent aujourd'hui ou qui se posent beaucoup de questions, ils se reconnaitront.
Il faut toujours continuer à rêver...
Le matin, quand je me regarde dans le miroir, je me souviens d'où je viens. J'ai l'impression que ces 3 dernières années ont été aussi intenses que si elles avaient duré 10 fois plus. Pourtant, c'est si proche toute cette période chez Becquet. Tous les matins, je pense à mes collègues que j'ai laissés là-bas et pour qui aujourd'hui, c'est plus difficile. Corinne, mon alter ego, mon binôme ! Fabienne, Nathalie, Stéphane et les autres...
Pendant toutes ces années, j'ai continué à rêver. Mais je n'avais pas le droit de l'exprimer. Il fallait rentrer dans les cases, ne pas essayer d'aller au delà de ce que l'on me demandait. Il fallait rester à sa place et ne pas se faire remarquer. C'était frustrant. Et je sais que mes collègues vont lire ces lignes et s'y reconnaitre. Maintenant, avec le recul, ce sentiment s'est atténué. C'est peut être de cette expérience que j'ai puisé ma combativité. Alors je veux leur dire qu'il ne faut jamais baisser les bras, qu'il n'est jamais trop tard. Que leur talent est en eux et qu'il ne demande qu'à être révélé.
Pendant toutes ces années, j'ai travaillé enfermée dans un bureau, rencontrant peu de personnes de l'extérieur. Et en seulement 3 ans, quand je pense à tous ceux dont j'ai fait la connaissance, j'en ai presque le vertige. Cette soif d'échange, c'est un peu comme si je voulais rattraper le temps perdu. Je suis toujours impressionnée d'ailleurs quand je rencontre quelqu'un pour la première fois. Quelqu'un que j'estime et qui auparavant m'aurait paru inaccessible.
... Et se créer sa propre chance !
Quand je repense à mes premiers coups de fil pour prospecter, la voix hésitante, légèrement intimidée. Quand je repense aux premiers rendez-vous, l'estomac noué, limite à bégayer... Et quand je vois où j'en suis aujourd'hui, je me dis chaque matin que j'ai de la chance. Cette chance, je l'ai construite jour après jour. Je suis arrivée à Montpellier et j'ai tout recommencé de zéro. Je ne connaissais rien ni personne. Je n'avais rien à perdre et tout à prouver.
Et puis un premier projet, un autre encore, une lueur d'espoir, l'envie d'y croire. Et petit à petit, à force de persévérance, on se crée sa propre chance. Aujourd'hui, je travaille avec de grands professionnels que j'admire, ils m'accordent leur confiance et je leur en suis reconnaissante. Je suis la preuve vivante qu'on peut partir de rien et arriver à quelque chose, que vouloir, c'est pouvoir.
A vous tous qui me lisez, qui doutez parfois, parce que c'est le début, parce que ce n'est pas toujours facile, continuez de croire en vos rêves, continuez de croire en vous !