26 Août 2013
... Où l'on voit défiler le paysage à travers la fenêtre. Où l'on traverse tant de régions en si peu de temps. Il y a bien longtemps que je n'avais pas fait de voyage en train. Pourtant ce 15 août, en montant dans le TGV qui me menait au Mans, j'avais l'impression que c'était hier. J'en ai passé tellement de temps dans les trains. Montpellier - Bruxelles, Montpellier - Paris, Laval - Montpellier... Le plaisir de partir pour se retrouver. Quelques heures indispensables pour imaginer. Se chercher du regard sur le quai de la gare.
Et ces quelques jours ensemble qui défilent plus vite que le paysage à travers la fenêtre, trop vite. Repartir ensuite et voir ce quai de gare avec un autre regard : celui des au revoir. Et ces heures de voyage qui paraissent maintenant interminables, qui nous remplissent de solitude et de vide. Comme dans cette chanson de Grand Corps Malade, les voyages en train, c'est une parenthèse dans la vie, sur le quai de la gare, inlassablement, on se retrouve, on se sépare. C'était il y a un siècle, c'était hier. Aujourd'hui, c'est différent, car c'est ensemble que l'on regarde défiler le paysage à travers la fenêtre, mais je me souviens d'un simple regard...