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Mon statut d'auto-entrepreneur, j'en suis fière et je veux le garder

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En musique toujours "Nothing can hold us back" signifie "Rien ne peut nous retenir"...

 

Je vous en parlais dans mon dernier article : le statut d'auto-entrepreneur est menacé. Et ce statut, c'est celui que j'ai adopté depuis mes débuts et que je tiens à garder. Je ne suis pas du style à me promener dans les rues en agitant une banderole, j'exprime rarement ce que je pense par simple respect de la personne qui est en face de moi. J'ai pour principe de ne jamais aborder certains sujets. Mais là aujourd'hui, je me lance. Pourquoi ? Parce que si ce statut est "vidé de sa substance" comme on le lit dans la presse, je ne suis pas certaine de pouvoir continuer mon activité. Et mes propos ne reflètent que la réalité de mon quotidien, ils ne doivent en aucun cas être interprêtés.
 

Alors je vous propose de dresser une liste de tout ce que l'on reproche à ce statut, d'y répondre et de vous inviter à réagir. 
 

- On me dit il faut réformer ce statut car il est synonyme de précarité sociale, les auto-entrepreneurs côtisant très peu pour leur santé ou leur retraite. Je réponds oui c'est vrai mais j'ai choisi ce statut en connaissance de cause. C'est très aimable de penser à mes vieux jours mais je suis assez grande pour le faire moi-même.

 

- On me dit ce statut ne fait pas sérieux, il n'est pas pérenne si tu veux développer ton activité. Je réponds, jusqu'à présent, ça n'a jamais dérangé mes clients. Pourquoi ? Parce que ce n'est pas la première chose qu'ils me demandent quand ils me rencontrent, ils préfèrent s'assurer de mes compétences...
 

- On me dit ce statut est privilégié, tu paies moins de charges qu'un entrepreneur "classique". Je réponds oui c'est vrai mais je ne peux défalquer aucun frais et je l'assume complètement. L'ordinateur sur lequel j'écris cet article, c'est mon vieux PC acheté il y a plusieurs années, j'achèterai le Mac de mes rêves quand j'aurai mis assez d'argent de côté. D'autre part, mon chiffre d'affaires est plafonné, si je dépasse, je perds mon statut. Les entrepreneurs "classiques" n'ont pas ce souci.

 

Et demain, je fais quoi de tout ce que j'ai construit depuis 3 ans ? 
 

- On me dit de toute manière 90% des auto-entrepreneurs n'arrivent même pas à gagner l'équivalent du Smic donc ils coûtent plus cher qu'ils ne rapportent. Je réponds oui certainement. Mais j'ai la chance de faire partie des 10% qui ne sont pas concernés. Pourquoi ? Parce que ça va faire 3 ans que je me donne à fond pour que ça marche. Depuis quelque temps, mon activité a décollé et je n'ai pas envie de faire une croix sur tout le travail accompli. Je ne suis certainement pas la seule dans ce cas.
 

- On me dit ce statut c'est de la concurrence déloyale pour certains secteurs. Je réponds oui peut être. J'ai connu il y a quelques années un artisan auto-entrepreneur, il cassait les prix. J'ai appris il y a peu qu'il avait mis la clé sous la porte. Pourquoi ? Parce qu'il n'a pas joué le jeu. Personnellement, j'ai toujours défendu et appliqué des tarifs justes et j'ai écris plus d'un article à ce sujet...
 

On m'en dit des choses depuis quelques jours mais moi ça va faire 3 ans que je fais mon petit bonhomme de chemin sans déranger personne, mes clients, je suis allée les chercher, ils ne sont pas arrivés tout seuls, mes charges, je les paie rubis sur l'ongle, et étant donné qu'aujourd'hui ça marche de mieux en mieux, elles augmentent en conséquence et j'en suis ravie, ça montre que je ne me suis pas battue pour rien ! Alors que va t'on me dire demain ?
 

 

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E
Bonjour, mais... Je me permets d'apporter un GROS bémol !<br /> Il faut aussi savoir que Monsieur Hervé Novelly, inventeur du statut "miracle" d'auto-entrepreneur n'a pas du tout assuré le "service après-vente" et qu'il a scié lui-même la branche sur laquelle<br /> il vous a posée. En effet, chaque auto-entrepreneur, qu'il dégage ou non du CA (et on sait à quel point les 90 % que tu cites font un CA ridicule... quand ils en font...) sont immédiatement<br /> affiliés à la CIPAV (Caisse de retraite des professions libérales) et chaque inscription à la CIPAV coûte 1 700 € (source : Les Echos) ! Et qui paie ? Les professions libérales qui vont se voir<br /> appliquer une hausse de leurs cotisations déjà élevées de 42 % dès 2013 !<br /> Voila un élément de réponse sur le "pourquoi on ne continuerait pas son petit bonhomme de chemin" ? Parce que les professions libérales, vont, elles aussi... chercher leurs clients !
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C
Demain, Cécile, on va te dire "Tu as de la chance ! ton activité marche tellement bien ! Comment tu as fait ? "<br /> Et toi, tu sauras que tout ça n'a rien à voir avec la chance. Et tu sais ce qui est le plus drôle ? c'est que tu n'auras même plus le droit d'être auto-entrepreneur ! C'est en tous cas ce que je te<br /> souhaite ;-)<br /> (OUPS !!! je tutoie trop facilement !)
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C
<br /> <br /> Bonsoir Catherine, et merci pour ton commentaire, bon on peut se tutoyer quand même ? Je t'avoue que j'aime vraiment bien ce statut et j'aurai du mal à le quitter. Pourtant je sais bien qu'un<br /> jour... Au plaisir de te lire !<br /> <br /> <br /> <br />
A
J'aurais pu écrire la même chose que vous... je m'y retrouve complètement !
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C
<br /> <br /> Bonsoir Alix, ravie que cet article vous ait plu !<br /> <br /> <br /> <br />