24 Août 2023
Jeudi 13 août 2020 - 13h53
Au fil des semaines, je commençais à comprendre que ce métier était fait pour moi, ou plutôt que j’étais faite pour lui. Je commençais aussi à réaliser que j’avais confondu information et communication. En plus, pendant cette année, pour gagner trois sous, j’avais fait quelques piges en tant que correspondante locale à la Voix du Nord, grâce à Frédéric, le journaleux de la bande.
Le repas des ainés, l’inauguration de la piscine et j’en passe ! J’ai compris que retranscrire un fait objectivement ou aborder un sujet sous un certain angle, c’était pas ma came. Moi, je voulais trouver des idées, rédiger, toucher les gens, donner envie. Et c’est le sens même de la communication et de la conception rédaction. Alors, peut-être qu’après ces quelques lignes, vous comprenez mieux pourquoi mes études en LEA m’ont été utiles ?
En langues étrangères, il faut s’intéresser à son interlocuteur pour parler sa langue, comprendre sa culture et essayer de penser comme lui. Et bien, en conception rédaction, c’est la même chose ! Quand on est face à un client pour un brief, soit il est précis et donne beaucoup d’infos et, dans ce cas, il faut réussir à capter ses mots, sa façon de penser. Soit c’est un taiseux et il va falloir lui poser les bonnes questions pour le faire parler. Quoi qu’il en soit, on va tout faire pour être dans sa tête, s’imprégner de tout ce qu’il transmet. Car, le plus beau compliment à la fin, c’est quand il nous dit « c’est exactement ça que j’aurais écrit ».
Le temps passant, je me suis rapprochée d’Odile et Véro. On se complétait bien toutes les trois. Car, une des autres leçons de cette formation, c’est que l’on a appris qu’il est difficile d’être autant conceptrice que rédactrice. En général, un des versants du métier domine. Véro était la reine du concept, des idées. Odile avait des capacités rédactionnelles incroyables. Et moi, j’étais un peu entre les deux. J’étais jeune encore, fallait que je grandisse un peu…