23 Avril 2020
Tout s'est passé si vite... Je me souviens, le week-end des 7 et 8 mars, on était parti chez mes parents. Première surprise en arrivant : pas de bise, mais un salut avec le coude ! En repartant, on a fait un crochet par Gignac. Caro nous avait invités à venir jouer au loto d'une association du village. On a discuté un peu de notre voyage à Londres, du 9 au 16 avril. On s'est dit qu'il fallait à tout prix trouver le temps de préparer notre planning de visites. Le mardi 10 mars, c'était le conseil de classe d'Amélie. On a parlé de la rencontre parents-professeurs qui devait avoir lieu la semaine suivante. On a aussi demandé quand se déroulerait la réunion d'infos pour le voyage en Lozère, prévu fin mars.
Le jeudi 12 mars au matin quand j'ai déposé Amélie au collège, je ne savais pas encore que c'était la dernière fois avant longtemps... Tous les projets se sont arrêtés, comme mis entre parenthèses. On a changé nos habitudes, on a basculé dans un autre mode de fonctionnement, un peu brutalement. On a surtout appris à vivre autrement durant ces 6 semaines.
On a beaucoup appris même : à vivre en famille alors que d'habitude, on ne fait que se croiser, à faire l'école à la maison alors que d'habitude, on regarde ça de loin, à donner des cours en visio chez soi bien au chaud alors que d'habitude, on perd au moins 30 minutes à se garer... Je pourrais continuer longtemps. Mais en résumé, on a tout simplement appris à s'adapter à vitesse grand V.
Ensuite, il faut regarder la réalité en face : s'adapter, c'est bien joli. Mais c'est plus facile quand certaines conditions sont réunies. Tout le monde n'a pas cette chance, encore faut-il espérer que les plus aisés en prennent conscience. Sur ces quelques mots, chers lecteurs, je pose mon stylo. J'espère que vous allez bien, que vous prenez soin de vous, et surtout, que vous restez chez vous.