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Jeudi 8 juin - 18H

Plus de peur que de mal !

Plus de peur que de mal !

Ca y est Connec’Sud, c’est terminé et je suis heureuse d’avoir revu toutes les personnes, collègues et amis que j’apprécie. Je suis aussi ravie d’avoir travaillé pour Numevent en tant que modératrice, une équipe formidable et une solution digitale de gestion d’événement totalement innovante ! Je suis partie vers 17h30 direction Palavas pour aller récupérer ma grande qui fait son stage de fin de seconde au club de kayak. Jusque là, tout va bien. Elle monte dans la voiture, me raconte sa journée et nous nous apprêtons à repartir en direction de Montpellier, un peu comme la voiture sur la photo, je mets mon clignotant et je laisse passer le flot de la circulation, quand tout à coup, un véhicule s’engage dans la voie de sortie vers la station service en me faisant appel de phares.

 

Sur le moment, je pense que je le gêne car j’aurais du sortir plus haut, j’ai même hésité à reculer pour le laisser passer mais la route se dégageait et je me suis dit que j’avais le temps d’y aller. Alors que je déboite, il fait mine de repartir, en risquant de me couper la route. Nous voici engagés sur la départementale, je reste dans la file de droite, il se met à mon niveau un moment dans la file de gauche en tendant ce qui ressemblait à une carte mais rien de plus, je n’ai pas pu regarder attentivement, trop concentrée sur la route. Là, bien entendu, affolement de Louise "Maman, c’est un policier, il faut t’arrêter, il te montre sa carte !". Et dans ces moments-là, le cerveau accélère : un policier, sans aucun signe distinctif, en tee-shirt, dans une voiture banalisée, avec une nana du côté passager en civile et immatriculé en 66 ? Non je n’y crois pas et puis qu’ai-je fait de mal ? Ca colle pas, je continue, il me fait une queue de poisson, m’obligeant à freiner, et sort par la bretelle d’accès de droite pour s’arrêter.

 

Je trace, un oeil sur la route et un oeil dans le rétro pour savoir s’il me suit. Non, il ne redémarre pas, si ça avait été un policier, il m’aurait coursée ? Je ne suis pas difficile à rattraper, je roule pépère. On rentre à bon port, le coeur battant encore un peu trop fort. Mais cette histoire me travaille. Et bien entendu, qu’est-ce que je fais ? Je raconte tout ça par mp à la page Facebook Gendarmerie de l’Hérault. Voici leur réponse : "Les militaires de la gendarmerie agissant en tenue civile doivent pouvoir justifier de leur qualité au moyen de leur carte professionnelle. Ils sont également détenteurs d'un brassard "Gendarmerie" qu'ils revêtent dès lors qu'ils affichent leur qualité de gendarme. Ce brassard porte le bandeau identifiant de dotation. De plus les gendarmes en tenue civile et agissant en véhicule banalisé ne procèdent à des interpellations que lorsque le comportement immédiat d'un individu met délibérément en danger la vie d'un tiers. Au vu des éléments que vous nous donnez le conducteur n'était pas un militaire de la gendarmerie ou pas dans le droit de vous forcer à l’arrêt." 

 

Que se serait-il passé si je m’étais arrêtée ? Je préfère ne plus y penser mais que cette expérience vous serve à tous : soyez méfiants ! Et merci aux gendarmes, aux vrais, pour leur travail et leur réactivité.

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