29 Avril 2016
Le mirage (du latin miror, mirari : s'étonner, voir avec étonnement) est un phénomène optique dû à la déviation des faisceaux lumineux par des superpositions de couches d'air de températures différentes (définition wikipédia).
Ces dernières semaines, j’ai eu du temps. L’activité est plutôt calme en début d’année. Ca m’a permis de réfléchir à différents sujets. Cette série d’articles se veut directe, franche et sans concession. Prendre le temps, ça permet de faire le bilan. Et si ce que j’analyse peut vous aider, vous lecteurs, à y voir plus clair, et bien j’aurai atteint mon objectif : partager mon expérience, donner sans rien attendre en retour.
Les réseaux sociaux n'aident pas à développer son business
"Mirage 1" va traiter des réseaux sociaux. Sujet maintes fois abordé me direz-vous. C’est vrai et je ne vais pas vous rédiger un énième article sur les bonnes pratiques, les tendances 2016 bla bla bla. Non, je vais vous parler de mon vécu. Je me suis lancée à corps perdu sur les réseaux sociaux en 2010 dès que j’ai débuté mon activité. J’étais partout : Facebook, Twitter, Viadéo, LinkedIn, Instagram, Pinterest... Je m’efforçais de développer ma présence pour gagner en visibilité. On m’avait dit "si tu n’y es pas, tu ne trouveras jamais de clients". Et bien croyez moi ou pas, mais quand je regarde la liste de mes clients depuis 6 ans, pratiquement aucun ne m’a connue grâce aux réseaux. Ca a été du démarchage direct d’abord, puis de la recommandation et maintenant de la récurrence. Premier mirage : les réseaux sociaux n’aident pas à développer son business. Ok je vous entends déjà "oui, mais, tu es prestataire, faut pas généraliser, pour d’autres types d’entreprises, c’est vrai". Et je vous réponds du tac au tac : je suis aussi community manager et j’ai la chance de travailler pour ces "autres types d’entreprises". Je réussis à développer leur visibilité mais dès qu’on passe à une démarche commerciale, que ce soit une petite société ou un grand groupe, ça ne fonctionne pas. Comment ? Vous pensez que je ne sais pas bien m’y prendre ? Je ne vais pas vous donner ma méthodologie mais croyez-moi, j’ai tout mis en oeuvre.
Tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil !
Bref, qu’est-ce que je fous là ? Pourquoi je perds mon temps ? Pour faire comme tout le monde ? Franchement, je préfère dépenser mon énergie dans du concret. Ce que je constate ensuite sur les réseaux sociaux, c’est cette fameuse "bienveillance" dont bon nombre d’utilisateurs se targue. Ah tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil... Devant son écran. En face à face, c’est pas tout à fait pareil. Les beaux échanges philosophiques par commentaires interposés se soldent souvent par un timide "salut" quand on se rencontre. Et puis, et bien, on dit aussi que le web est un espace de libre expression mais j’ai réalisé que quand on a une grande bouche comme la mienne et qu’on l’ouvre, ça ne plait pas à tout le monde. Ca encore, ça ne me pose pas de problème. Je ne cherche pas à plaire à tout le monde. Mais quand on insinue que certains propos ne sont pas bons pour mon image, que certains articles pourraient me porter préjudice, heu, elle est où la liberté d’expression dont on se vante à tout va ? Deuxième mirage...
Et ce n’est pas fini. En observant ceux qui m’entourent et qui sont très présents sur les réseaux sociaux, j’ai réalisé qu’ils font la course, je ne vous apprends rien, n’est-ce pas ? La course au nombre. Il faut avoir tant de contacts sur Facebook, d’abonnés sur Twitter sinon on n’est rien. J’ai même l’exemple d’une étudiante qui a rencontré un de ses grands influenceurs pour un stage. Cette "référence" lui a ri au nez quand l’étudiante lui a dit qu’elle n’avait que 400 amis sur Facebook... Fort heureusement, elle a trouvé un stage ailleurs. Y’en a même certains qui se vendent en mettant en avant leurs "chiffres" et moi qui observe, je peux vous assurer qu’ils n’ont rien d’autre à vendre, que du vent, troisième mirage. On pourrait imaginer des cartes de visite avec les chiffres, ça cartonnerait à coup sûr...
Allez un petit dernier pour la route... Figurez-vous que les réseaux que j’ai cités au début de cet article, c’est limite has been. Et oui, c’est un univers qui évolue à vitesse supersonique. Aujourd’hui, on parle de snapchat, périscope and co. Tout le monde s’y met, s’amuse à diffuser son profil sur Facebook. Vu qu’on fait partie de la vieille génération, on fait savoir à tout le monde qu’on est sur snapchat en postant sur Facebook. A grand renfort de selfies, un véritable culte de l’image, des gros plans pas toujours flatteurs, on se filme pour se montrer, faire savoir où on est, ce que l’on fait... Génial, et demain ? Il y aura autre chose et ce sera ringard d’être sur snap. Bref, moi j’appelle ça une fuite en avant. Je ne suis pas devin mais si ça continue, tout cet univers va droit dans le mur. Et comme le célèbre avion, un Mirage quand ça se scratche, ça se désintègre.
Le Mirage 1 est un avion militaire conçu par Dassault, il se distingue par une aile en flèche au lieu d’une aile delta. Il est capable aussi bien de missions d’interception à vitesse supersonique que de pénétrations à basse altitude.